Installer une pompe à chaleur en 2025 représente un investissement durable et rentable. Les tarifs varient selon la technologie choisie, la surface à chauffer, le type d’émetteurs et le niveau de performance attendu.
Que vous optiez pour un système air-air, air-eau ou géothermique, il est essentiel de bien comprendre les différences de prix et les aides disponibles afin d’estimer le budget global de votre projet.
Prix d’installation selon le type de PAC
Le coût d’une pompe à chaleur inclut l’équipement, la main-d’œuvre, la mise en service et parfois les accessoires de régulation ou de raccordement hydraulique.
En moyenne, l’investissement global se situe entre 6 000 et 18 000 €, selon la technologie et la complexité de l’installation.
PAC air-air : fourchettes de prix (pose comprise)
La pompe à chaleur air-air est la solution la plus accessible et la plus rapide à installer. Elle capte les calories de l’air extérieur pour chauffer l’air intérieur via des unités murales ou gainables. Elle peut aussi faire office de climatisation réversible en été.
En 2025, le prix d’une PAC air-air se situe entre 6 000 et 10 000 € pose comprise pour une maison standard d’environ 100 m².
Les modèles multisplit, capables d’alimenter plusieurs pièces, peuvent atteindre jusqu’à 15 000 €, selon le nombre d’unités intérieures et le niveau de confort souhaité.
Ce système ne nécessite pas de réseau hydraulique et offre une bonne performance énergétique, mais il ne produit pas d’eau chaude sanitaire. Il convient surtout aux logements bien isolés ou en complément d’un autre mode de chauffage.
PAC air-eau : basse vs haute température
La pompe à chaleur air-eau est aujourd’hui le modèle le plus installé en France. Elle alimente un réseau de chauffage central (radiateurs ou plancher chauffant) et peut également produire l’eau chaude sanitaire.
- En version basse température, adaptée aux logements récents ou équipés de planchers chauffants, le coût moyen oscille entre 9 000 et 11 000 € pose incluse.
- En version haute température, conçue pour remplacer une chaudière fioul ou gaz sans modifier les radiateurs existants, le tarif s’élève généralement entre 11 000 et 14 000 €.
Le prix final dépend de la surface à chauffer, du type d’émetteurs, de la marque choisie et du rendement souhaité. Ces modèles ouvrent droit aux principales aides financières comme MaPrimeRénov’, les CEE ou encore l’éco-PTZ, ce qui permet de réduire considérablement le coût net d’installation.
PAC géothermique (sol-eau ou eau-eau) : coûts avec forage
La pompe à chaleur géothermique utilise la chaleur naturelle du sol ou des nappes phréatiques. C’est la solution la plus performante à long terme, mais aussi la plus coûteuse à l’installation, car elle nécessite des travaux de captage ou de forage.
En 2025, le coût total d’une PAC géothermique se situe entre 20 000 et 35 000 €, selon la surface du terrain, la profondeur des forages et le type de captage (horizontal ou vertical).
Ce système assure un rendement très stable toute l’année, indépendant des conditions extérieures, et permet de couvrir à la fois le chauffage et l’eau chaude sanitaire.
Bien qu’il demande un investissement initial élevé, son efficacité énergétique exceptionnelle garantit des économies durables sur la durée de vie de l’équipement, qui dépasse souvent 20 ans.
PAC hybride : deux énergies pour plus d’efficacité
La PAC hybride associe une pompe à chaleur air-eau et une chaudière gaz à condensation. Elle choisit automatiquement l’énergie la plus économique selon la température extérieure.
Ce système assure confort et performance tout au long de l’année, même en période de grand froid. En 2025, son prix moyen se situe entre 10 000 et 15 000 € pose comprise.
C’est une solution idéale pour les logements déjà équipés du gaz, éligible à MaPrimeRénov’ et aux CEE.
PAC réversible : chauffage et climatisation en un seul appareil
La PAC réversible produit du chauffage l’hiver et de la fraîcheur l’été grâce à l’inversion de son cycle thermodynamique.
Principalement utilisée en version air-air, elle offre un confort toute l’année avec une consommation maîtrisée. En 2025, son coût moyen varie de 6 000 à 12 000 €, selon la surface et le nombre d’unités installées.
Décomposition du budget pour l’installation d’une PAC
Le prix d’une pompe à chaleur comprend plusieurs postes de dépense distincts : le matériel, la pose et les éventuels travaux complémentaires.
Prix du matériel : gammes, marques et puissance
Le matériel représente la part principale du budget, généralement 70 à 80 % du coût total.
Son prix dépend de plusieurs éléments :
- La gamme de l’appareil : une PAC entrée de gamme démarre autour de 4 000 €, tandis qu’un modèle haut de gamme équipé de technologies avancées (inverter, pilotage intelligent, compresseur haute efficacité) peut atteindre 10 000 € ou plus.
- La marque : les fabricants européens ou japonais réputés pour leur fiabilité (Daikin, Mitsubishi, Atlantic, Panasonic, Hitachi…) se situent dans une fourchette moyenne à haute.
- La puissance : plus la surface à chauffer est importante, plus la puissance requise augmente. Une PAC de 5 kW suffit souvent pour un logement compact bien isolé, contre 10 à 12 kW pour une maison de 150 m².
Le bon dimensionnement est essentiel : une puissance trop faible réduit le confort, une puissance trop élevée augmente inutilement le coût et la consommation.
Prix de la pose : environ 10 à 15 % du matériel
L’installation de la pompe à chaleur représente en moyenne 10 à 15 % du coût global. Ce poste inclut :
- la mise en place des unités intérieure et extérieure,
- le raccordement hydraulique et électrique,
- les essais et la mise en service,
- le réglage du système et la vérification du rendement.
La main-d’œuvre peut varier selon la complexité du chantier et le type de PAC. Les modèles air-air, plus simples, demandent moins de temps qu’une installation air-eau ou géothermique, qui nécessite parfois un réseau hydraulique complet.
Travaux annexes : émetteurs, plancher chauffant, adaptation réseau
Certains projets nécessitent des travaux complémentaires :
- Remplacement ou ajout d’émetteurs si les radiateurs existants ne sont pas compatibles avec la basse température.
- Installation d’un plancher chauffant, idéale pour les PAC air-eau, mais plus coûteuse (80 à 120 €/m²).
- Adaptation du réseau hydraulique ou remplacement du ballon d’eau chaude, souvent indispensable lors d’un changement de technologie (ex. fioul vers PAC).
Ces travaux peuvent représenter 1 000 à 5 000 € supplémentaires, selon la configuration du logement. Un audit thermique préalable permet d’anticiper ces ajustements.
Prix par surface de logement
Le budget d’installation d’une pompe à chaleur dépend directement de la taille du logement et du niveau d’équipement souhaité. Voici les estimations moyennes observées pour 2025, pose comprise.
Estimations pour 80 m²
Pour une maison de 80 m² bien isolée, le coût d’installation d’une PAC air-eau se situe entre 7 000 et 9 000 €, contre 5 000 à 7 000 € pour une version air-air. Ces modèles couvrent aisément les besoins en chauffage et peuvent inclure l’eau chaude sanitaire.
Estimations pour 100 m²
Pour une surface standard de 100 m², comptez 9 000 à 11 000 € pour une PAC air-eau performante, et 6 000 à 10 000 € pour un modèle air-air. Les tarifs varient selon la région, le niveau d’isolation et le type de radiateurs.
Estimations pour 120 m²
Une habitation de 120 m² nécessite une puissance plus importante et un réseau plus étendu. Le coût moyen se situe entre 10 000 et 13 000 € pour une PAC air-eau et 7 000 à 11 000 € pour une version air-air multisplit.
Estimations pour 200 m²
Pour les grandes maisons ou bâtiments multi-niveaux, le prix d’une PAC complète avec pose varie entre 14 000 et 18 000 € pour une installation air-eau et jusqu’à 20 000 € pour une version géothermique. Ces configurations exigent souvent un ballon tampon et un dimensionnement précis du réseau hydraulique.
Aides financières et fiscalité 2025
Plusieurs dispositifs d’aides d’État soutiennent encore l’installation d’une pompe à chaleur, voici un aperçu des aides disponibles.
MaPrimeRénov’ : par geste ou rénovation d’ampleur
La MaPrimeRénov’ reste la principale aide publique.
Elle se divise en deux volets :
- MaPrimeRénov’ Parcours par geste, pour le remplacement d’un système de chauffage existant par une PAC (jusqu’à 5 000 € selon les revenus).
- MaPrimeRénov’ Parcours accompagné, pour les rénovations globales atteignant un gain énergétique d’au moins 35 %, avec des primes cumulées plus élevées.
Ces aides sont accessibles uniquement avec un installateur certifié RGE.
Prime CEE et “Coups de pouce”
Les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) offrent une prime complémentaire aux particuliers réalisant des travaux de performance énergétique.
Le montant dépend du type d’équipement installé, de la localisation et du revenu du ménage. Les offres “Coup de pouce Chauffage” permettent d’obtenir plusieurs centaines d’euros supplémentaires pour le remplacement d’une chaudière fioul, gaz ou électrique.
TVA à 5,5 %, éco-PTZ et aides locales
L’installation d’une pompe à chaleur dans un logement de plus de deux ans bénéficie d’une TVA réduite à 5,5 %.
Elle peut être financée par un éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) jusqu’à 50 000 €, sans condition de ressources.
Certaines collectivités locales (régions, départements, métropoles) proposent également des aides complémentaires ou des primes régionales, souvent cumulables avec les dispositifs nationaux.
Cumul, plafonds et éligibilités
Les aides sont cumulables entre elles sous certaines conditions. Le montant total ne peut toutefois pas dépasser 90 % du coût des travaux pour les ménages modestes.
L’éligibilité dépend des revenus du foyer, du type de pompe à chaleur installée et de la nature du logement (résidence principale, achevée depuis plus de deux ans).
Un installateur RGE est obligatoire pour bénéficier de ces dispositifs et garantir la conformité des travaux.
Entretien et coûts récurrents
Une pompe à chaleur demande peu d’entretien, mais certaines vérifications sont obligatoires pour garantir sa performance et prolonger sa durée de vie.
Obligation d’entretien et périodicité
Depuis 2020, la réglementation impose un entretien obligatoire pour les pompes à chaleur dont la puissance est comprise entre 4 et 70 kW. Cette révision doit être effectuée tous les deux ans par un professionnel qualifié.
Elle consiste à contrôler les performances, vérifier l’étanchéité du circuit frigorifique et nettoyer les principaux composants.
Contrat d’entretien et coût moyen
Souscrire un contrat d’entretien annuel permet de simplifier le suivi et d’éviter les pannes coûteuses. En 2025, les prix se situent généralement entre 150 et 300 € par an, selon la marque et la complexité du système.
Ce forfait comprend la visite obligatoire, le nettoyage, les réglages et la vérification des sécurités, avec parfois une assistance prioritaire en cas de panne.
Durée de vie, pièces d’usure et garanties
Une pompe à chaleur bien entretenue affiche une durée de vie moyenne de 15 à 20 ans. Les pièces les plus sollicitées, comme le compresseur ou les ventilateurs, peuvent nécessiter un remplacement après plusieurs années de fonctionnement.
Les fabricants proposent généralement 5 ans de garantie standard, extensibles à 10 ans avec un contrat d’entretien. Un suivi régulier permet de préserver les performances et de réduire la consommation électrique.


